Jean-Marie Francois JACOB
1882 - 1938
Jean-Marie François JACOB est né au bourg de
Locmariaquer le 30 mai 1882.
Sa jeunesse.
Ondoyé le 31 par le recteur J.-F. Moisan, le supplément de cérémonies eut
lieu le 3 décembre de la même année. Parrain : Joseph-Marie Ezan.
Marraine : Marie-Ange Le Pendu.
Arrière-petit-fils de J.-M. Hermely, qui fut l'un des lieutenants de
Georges Cadoudal pendant les guerres de la Chouannerie, et fils de
Jean-Marie Jacob, capitaine au long cours, et de Marie-Hélène Le Pendu.
Il eut le breton pour langue maternelle.
On raconte que l'usage du français n'était pas toléré dans la famille et
que tout mot de français indûment proféré par l'un des enfants était
puni de privation de dessert ou d'une taloche.
Aux veillées d'hiver, on commentait l'histoire de Bretagne, toujours en
breton bien entendu. Le garçon avait 12 ans quand son père mourut le 19
février 1895.
Pensionnaire au collège Saint-Vincent de Paul, près de Dax, il rime ses
premières poésies en dialecte vannetais.
Son engagement de Breton!
Après avoir terminé ses études au Lycée de Nantes, il commença à se
mêler au mouvement breton, collaborant entre temps, - sous les
pseudonymes de
« Efflam Koed-Skaù », « Ehoarn Ruis » et «
Jehan de Kaer »-
à des journaux et revues : Le Pays Breton, La Revue de Bretagne, Dihunamb,
Kroaz ar Vretoned, Ar Vro, etc
. À cause de mauvaises affaires commerciales (il aurait laissé pourrir
des pommes de terre sur un quai), il a fait quelques semaines de prison
ce qui retarda par la suite son entrée au Collège Bardique Des Gaules
Écrivain engagé, catholique, royaliste, il est célèbre par son histoire
de la chouannerie, ses contes, ses poésies, ses cantiques et motets, ses
chansons populaires où son pays natal est à l'honneur, ses mélodies
folkloriques, recueil de deux cents quatorze airs de biniou, dont les
trois quarts étaient joués à Locmariaquer, par les
sonneurs Cagnard et Marion, dit Job Braz
Ardent défenseur de la langue
bretonne
En 1913, il fonde une association des Bretons de Touraine, appelée "La
Fleur d'Ajonc". Nationaliste fervent, il est membre du comité de
rédaction de "Breiz diskual".
Il organise en 1928, il organise avec Loeiz Herrieu et André Mellac, le
gorsedd de Bretagne à Locmariaquer. Druide, il participe à la création
du Collège Bardique des Gaules.
L'ordre des bardes rassemblait les défendeurs de la langue bretonne et
des traditions bretonnes. Il dut attendre quelques années son
introduction car Loeiz Herrieu mettait son veto lors des votes
d'élection (il considérait que quelques irrégularités (prison) ne lui
permettait pas d'entrer chez les bardes.
Il portait un costume breton de sa façon ; et participait au
rassemblement annuel des Bardes qu'il animait par son répertoire très
fourni de chansons en breton.

.
Sous son nom de barde : EFFLAM KOED SKAÙ,
il a publié des poèmes en breton.
Mais il a aussi écrit plusieurs ouvrages en français, dont
l'un consacré à son arrière-grand-père, le chouan
Jean-Marie Hermely.
La mort le surprend à Luzenac (Ariège en 1938).
Sa bibliographie et publications
Seulement un petit aperçu de ce qu'il a
écrit:
Erauk pautred ! (En avant les gars !), Marche de l'Union de la jeunesse
catholique bretonne. Au secrétariat général de l'Union, (1905)
Glahar er barh, pé marù Breih-Izel... Le chagrin du barde, ou la Mort
de la Bretagne, Vannes : impr. de Lafolye frères, 1908
Les Pages du Roi au palais de Versailles, Imp. Commerciale de
Bretagne, 1931
Biographie de Jean-Marie Hermely(lire
cet écrit sur internet :
cliquez ici). Éditions de La Science Historique,
Paris, 1933
L'Émigration des Ruraux Bretons dans le Midi de la France. Étude
sociale et économique, Imp. Réunies, Redon
La Gaule continue malgré les Invasions des Romains, des Barbares et
des Métèques, Rennes : Impr. de la Presse régionale de l'Ouest ;
Carhaix, Éditions Armorica 1935.
Binious et Bombardes, étude musicologique, Bouteloup.
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