RAPIDE RAPPEL HISTORIQUE.
Extrait du bulletin communal de Locmariaquer –Janvier 2008- article écrit par
Yann le Gaudion (novembre 2007)
Interrogations ?
D’où venaient ces différents peuples qui ont précédé les Gaulois (celtes) et qui
se sont succédés sur le territoire de Locmariaquer en laissant derrière eux ces
pierres colossales dont une partie est faite d'un granité que l'on ne trouve pas
localement (l'orthogneiss) et qui provient, au plus près, des environs de
Sarzeau
Quelle(s) langue(s) parlaient-ils?
Et pourquoi avoir choisi Locmariaquer (entre autres) alors qu'ils auraient pu
lever les pierres là où ils les ont extraites ?
Nul n'est en mesure de répondre.
Des pierres ont été levées, grosso modo entre 5000 et 1000 ans avant
Jésus-Christ, tout d'abord des menhirs dont on ne sait toujours pas précisément
à quoi ils servaient (monuments religieux ou repères luni-solaires ?), puis des
dolmens construits en partie (ou entièrement ?) avec des menhirs récupérés et
découpés, puis des allées couvertes, des tumulus ; ces dolmens, allées
couvertes, tumulus étaient des sépultures collectives ou parfois individuelles ;
on a retrouvé très peu d'ossements en raison de l'acidité des terrains,
Celtes belges et suisses ?
Vers 1000 avant J.C, des Celtes venant de la région de Hallstatt en Autriche ont
commencé à se répandre vers le nord, l'ouest et le sud jusqu'en Espagne ; une
partie de ces Celtes arrivés en Belgique va traverser la mer et coloniser la
Grande-Bretagne actuelle , qui va prendre le nom de Bretagne; une deuxième
émigration de Celtes en provenance de la région de La Tène en Suisse actuelle va
se répandre dans toute la Gaule à partir du 5e siècle avant J.C. et va arriver
jusqu'en Armorique un peu plus tard
Comment s'est passé la colonisation ?
Nous n'avons pas de chroniques nous relatant les faits mais il est facile
d'imaginer que lorsque les locaux résistent ils sont massacrés, sinon ils sont
progressivement assimilés ; ces tribus gauloises d'Armorique, Osismes,
Coriosolites, Redones, Namnètes et Vénètes vécurent à peu près tranquillement
jusqu'à la conquête romaine,
L’invasion romaine
L'organisation militaire romaine était telle qu'il fut impossible à ces tribus
gauloises trop individualistes et qui souvent se faisaient la guerre entre elles
de résister à la pression des légions bien organisées; le puissant peuple des
Vénètes fut vaincu par les troupes de César en 56 avant J.C et les chefs furent
exécutés ou mis en esclavage, mais le reste de la population fut sans doute
épargné et progressivement assimilé, avec probablement quelques îlots de
résistance qui ne firent pas longtemps le poids devant l'appareil romain.
Et Locmariaquer ?
( Lire au besoin :Locmariaquer,
la romaine)
Locmariaquer fut une importante cité, on pense même une ville sanctuaire, avec
des restes de villas, d'amphithéâtre, de thermes,., mais peut-être avec un
commandement romain réduit ; il suffisait de nommer quelques locaux fidèles a
certains postes et le reste de la population suivait, C'est ainsi que ces
Gaulois romanisés devinrent des Gallo-Romains et vécurent dans l'organisation
romaine jusqu'aux 5ème-6ème siècles
Nouvelle invasion bretonne
Lorsque les Bretons, issus des tribus celtes passées de Belgique en
Grande-Bretagne un millénaire et demi plus tôt, en provenance principalement du
sud-ouest des îles britanniques (Pays de Galles et Cornouailles) vinrent
s'installer dans la Bretagne actuelle; ils colonisèrent d'abord le nord de la
Bretagne puis progressivement le sud en assimilant les populations
gallo-romaines ;
La ou les langues ?
ces Bretons colonisateurs parlaient vieux-gallois ou vieux-cornique, langues
celtes peu différenciées ; le gaulois, avec la romanisation avait-il totalement
disparu ? C'est l'objet d'une vieille polémique: le linguiste François Falc'hun
(+ 1991) prétendait que le dialecte vannetais était directement issu du gaulois
alors que les trois autres dialectes (léonard, cornouaillais et trégorois)
étaient issus de cette immigration mais si le gaulois avait une chance de
survivre ce n'était certainement pas autour de Locmariaquer et de Vannes à
l'administration fortement romanisée, et dont la population devait parler un
latin non académique mâtiné peut-être de restant de gaulois ; un autre
linguiste, Léon Fleuriot (+1987) a bien montré qu'il existait dans le dialecte
vannetais des archaïsmes vieux-gallois que l'on ne retrouve pas dans les trois
autres dialectes et qu'il était donc issu, comme eux, de cette immigration.
Vestiges gaulois et romains
Si l'archéologie a gardé des traces
- du passage des Gaulois
(fondements d'une habitation au Votten, dépôt de monnaies à Poent-er Vil,
stèle
gauloise à Kercadoret devant une maison sur la route d'Auray,
stèle gauloise
encore que la pierre sur laquelle reposait naguère le chat noir.,.),
Le chat noir sur sa stèle au moment de sa
gloire: au besoin lire le site qui lui est consacré:
http://www.site.voila.fr/chatnoirdu56
- du passage des Romains
(villas romaines du Votten qui ont remplacé un établissement gaulois, du centre
bourg au niveau de la ruelle des Vénètes, reste d'un fanum ou temple a PARC ER
BELEC (1168) PARK ER BELEG (le champ du prêtre) derrière l'ancienne supérette,
thermes a proximité de la côte au niveau de la rue Lafayette, amphithéâtre à la
place du vieux cimetière à l'entrée du bourg,.,),
Autour du mur du cimetière en 1893:ce qui reste de cet amphithéâtre:
au besoin lire la page
:Locmariaquer, la romaine
Apport de la toponymie
Elle n'a pas conservé grand-chose hormis peut-être un souvenir de l'amphithéâtre
car des pans de mur étaient encore visibles au moment de la construction du
cimetière vers 1860. PARK ROSNARHO (11) PARK ROS EN ARHEU = le champ du tertre
des arches (parcelle où se trouve l'hôtel à l'entrée du bourg) ; (Park Ros an
Arc'hioù en breton unifié) A côté on trouve une maison appelée PARK EN ARHO
(PARK EN ARHEU) = Le champ des arches..
A propos de Rosnarho…
On pensait que le Rosnarho de Locmariaquer avait un rapport avec l'aqueduc qui
traversait la rivière d'Auray entre Kerisper en Pluneret et Rosnarho en Crach
(au niveau de la bouée César qui signale des restants de piliers dont une partie
a été supprimée dans les années 60), mais des fouilles récentes menées par Alain
Provost ont montré que cet aqueduc n'avait jamais été terminé pour des raisons
qu'on ignore : manque d'argent, abandon pur et simple du projet par un nouveau
pouvoir, ou possibles difficultés engendrées par les forts courants de marée ;
il ne continuait ni d'un côté ni de l'autre de la rivière.
Er Hastel
Un autre monument, médiéval celui-là, a laissé des traces dans la
microtoponymie, c'est le château de la baronnie de Kaer qui se trouvait entre la
rue er Hastel, le Lehué, la rue Wilson et la Croix des Fleurs (Kroez er Bleu) ;
Les ruines du château de la baronnie de
Kaerque l'on peut voir en mai 2008.
il en restait des traces au 18ème siècle décrites et dessinées par
Christophe-Paul de Robien, l'avant-dernier seigneur de Kaer vers 1750. Il doit
encore y avoir quelques structures dans une parcelle en partie en friche de la
rue Wilson,
On ne sait pas quand ce château a été construit ni même quand il a été détruit ;
on sait seulement, par un aveu de 1570, qu'il était déjà en ruine, et que les
seigneurs de Kaer résidaient au Plessis-Kaer en Crach, dans un château moins
exposé que celui de Locmariaquer, Outre la rue er Hastel (= rue du Château)
donnée en 1918, on trouve dans le cadastre de 1830 PARK ER HASTEL (1317) = le
champ du château et ER HARSTEL (I348) ER HASTEL = le château qui vient de KASTEL
et dont le K mute en H en raison de l'article
CHRONOLOGIE
- 4500 avant J-C :
Les mégalithes
L'histoire de Locmariaquer est indissociablement liée à celle de ses
Sites
mégalithiques.
Ils ont été construits par les peuples du Néolithique entre
4500 et 2000
ans avant notre ère.
La table des marchand actuelle
A cette époque le golfe du Morbihan
n'était pas un
golfe mais une plaine vallonnée parcourue par trois
rivières: celle d'Auray, celle de Vannes et
celle de Noyalo: ses habitants
étaient des agriculteurs-éleveurs qui vivaient en communauté organisées
et qui ont réalisé de grandes
œuvres collectives: dolmens, tumulus,
dolmens, cromlechs : leurs sites
correspondent à des lieux de culte et à des tombes?
Plus tard la mer remonte de 6 à 8 mètres …
les collines deviennent des îles
Patrimoine particulièrement emblématique de la commune,
le grand menhir d'une
hauteur de 21 mètres
(ci- dessous) érigé
aux
alentours de 4500
avant J-C
puis
débité en morceaux 500 ou 600 ans plus tard pour être réutilisé.
Quatre morceaux
subsistent encore maintenant.
-409 :
les romains sont chassés d'Armorique.
-856 : Erïspoë, roi de
Bretagne fait don du pays de Kaer
aux moines de Saint- Sauveur de Redon.
-1082 : les moines de Sainte-Croix
de Quimperlé
reçoivent en donation la moitié de Kaer-Lud,
la moitié de
Kaer-
Penhir, le quart du bourg
fondent Locmariaquer
-Construction de l'église paroissiale entre 1082 et 1120.
-1548: Locmariaquer est pillé par les Anglais.
-1665:Colbert choisit la rade de
Locmariaquer pour établir les chantiers de la Compagnie
des
Indes. Mais le
projet est abandonné à cause de la
violence du courant à l'entrée
du Golfe…
Ce fut
Lorient qui bénéficia de cette réalisation
1700
-1761 : les Anglais s'installent à Locmariaquer pour deux
ans.
-1790 : Locmariaquer devient une commune:
-1792: Le
Père Claude Philippe (1756-1797), vicaire à Locmariaquer, refuse de prêter
serment la Convention Prêtre réfractaire, il exerce son ministère
clandestinement;
son dévouement lui vaut
une réputation de sainteté dans toute la contrée, on lui
prêtait
même des dons de prophétie .
Celui qu'on appelait Kernitra (celui qui n'a rien) repose dans la
chapelle
du Moustoir, à Locmariaquer
Un document de 1756 de l'entrée du Golfe
1800
-1822 : les briques gallo-romaines
sont si nombreuses que les habitants du bourg
Locmariaquer s 'en
débarrassèrent .
Elles servent à
construire le grand bassin du Radoub à Lorient.
-1834 : en août Victor Hugo est de passage sur la commune
-1855
: Création d'une place publique entre l'église et la mer.
Cette place Dariorigum sera
agrandie plusieurs
fois par la suite.
-1859: pose d'un paratonnerre sur le clocher de l'église
-1863 : le cimetière, situé près de l'église, est
remplacé par un nouveau cimetière situé sur
l'ancien cirque gallo-romain-.
-1870: Saint-Philibert attaché jusqu'alors à Locmariaquer
devient une paroisse indépendante
elle deviendra commune en 1892.
-1874 : Un raz-de-marée dévaste Kerpenhir, Saint-Pierre ;
la mer coupe la route du Chat-
Noir, dégâts importants.
-1878: On vient de construire la cale du bourg. La Mairie
et l'école publique s'installent dans
des locaux neufs
à l'entrée du bourg.
-1892: Autorisation de création d'un bureau de poste
définitif après11 ans d'attente et de demandes
municipales
réitérées.
1900
-1902 : Des vestiges de l'amphithéâtre gallo-romain sont utilisés pour
l'établissement de parcs
à huîtres !
-1914: Il y avait encore 5 hectares
de
vignes « à vin » a Locmariaquer
-1930: Mise en
place de l’horloge publique à 4 cadrans dans le clocher de l’Église
et
de
quatre nouvelles cloches
.
Elles remplacent
les 3 anciennes placées pour la moyenne en 1805,la petite
en 1838,
la grosse en 1848.
Le 2 février
1930 Mgr Tréhiou ,
évêque de Vannes préside à leur installation...
-1931-1932: Électrification
de la commune.
Le
14 décembre 1933, le Conseil Municipal décide à l’unanimité de faire
installer une lampe
électrique à l’extérieur
de
la Mairie. L’éclairage cessera à 22 heures
au plus tard !
-1939: ( le 14 septembre) le conseil municipal décide l'installation d'un
appareil
téléphonique.
-1940-1944 : Pendant l'occupation, les Allemands
détruisent le Fort de Kerpenhir...
et édifient de nombreux blockhaus. (Mur de l'Atlantique)
-1980 : Inauguration de la nouvelle Mairie-Poste.
-1987: Création du nouveau cimetière.
-1988 : Élargissement de la cale du Guilvin.
Pour complétez votre
connaissance du Patrimoine
locmariaquérois
consultez au besoin le site:
http://www.infobretagne.com/locmariaquer.htm